Riad Dar Khmissa Marrakech
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octobre 11, 2018

DÉJEUNER EN MÉDINA A MARRAKECH

DÉJEUNER EN MÉDINA

Vite une pause fraîche et gourmande pour ponctuer les chaudes journées de shopping en médina !
Les incontournables :

Café des Epices

Le Café des épices

Pas d’effets déco, juste un parti pris d’authenticité pour ce café que le Tout-Marrakech adore. Aux beaux jours, on s’installe sur la petite terrasse, avec vue sur la très pittoresque place des épices. Et quand la chaleur devient trop oppressante, on reste sous la climatisation du rez-de-chaussée, et on se repait d’un sandwich ou d’un tagine avant de retourner flâner. Un lieu incontournable !

Addition moyenne : 120 Dh.

75, Rahba Lakdima – 05 24 39 17 70

I Limoni
I Limoni

Dans un riad réinventé, parsemé de meubles chinés, affiches vintage, bibelots anciens et piano à queue, le meilleur de l’Italie nous est restitué, à l’ombre des citronniers ou dans l’ambiance surannée des salons. La cuisine est ici 100 % italienne, à découvrir à travers des formules déjeuner. Les amateurs de cuisine méditerranéenne s’y régalent de raviolis à la ricotta, sauce citron et anchois, linguinis au pesto, fritures de fruits de mer et sa julienne de petits légumes…

40, Dyour Saboun, Bab Taghzout – 05 24 38 30 30

Les branchés :

Le Jardin

Le Jardin

Au croisement de Dar El Bacha et de Riad Laarouss se cache un riad du XVIIe siècle qui s’inspire joliment des tendances sixties. Par une petite porte en bois, on pénètre dans un immense patio entièrement tapissé de carreaux verts, blotti dans une végétation rafraîchissante. La cuisine balance entre influences marocaines et classiques internationaux : couscous, tagines, pastilla, harira, mais aussi clubs sandwich, hamburgers, quiches, wok de boeuf, gratin de pâtes… Et surtout, ne tentez pas de résister aux briouates au Nutella !

Addition moyenne : 150 Dh.

32, souk El jeld, Sidi Abdelaziz – 05 24 37 82 95

La Terrasse des épices
La Terrasse des épices

C’est le rendez-vous ensoleillé des shoppers enfiévrés ! En plein coeur des souks, et surtout située juste au- dessus du Souk Chérifia qui réunit des enseignes de créateurs, La Terrasse des épices est connue des badauds à l’international ! Installé sur son immense terrasse – certainement la plus belle de la médina -, on commande une grillade, un tagine d’agneau ou de lotte, une salade méditerranéenne, un sandwich… et on fait un petit tour par sa pâtisserie traditionnelle au rez-de-chaussée avant de partir !

Addition moyenne : 150 Dh.

15, Souk Chérifia, Sidi Abdelaziz – 05 24 37 59 04

 

Le Café Nomad
Le Café Nomad

Au détour d’une ruelle, près de la Place des Epices, on a tout de suite envie de s’arrêter un bon moment au Café Nomad. Trois étages à la déco sobre, quelques touches rétro, des carrelages noirs et blancs, des fauteuils en osier, des coussins en kilim… De 11h à 23h, chaque jour, on peut tester une cuisine actuelle aux inspirations marocaines. Mezzés et pain maison au yaourt, croquettes aux courgettes et au fromage, tartelette aux sardines et à la tapenade… Côté marocain, on savoure les brochettes d’agneau et de poulet aux épices, les tagines et le green couscous. En dessert, on se laisse tenter par une poire pochée et sa boule de glace… ou simplement par un café au comptoir noir et blanc sur la terrasse. Le soir, à la lumière des guirlandes en osier, une clientèle cosmopolite se retrouve autour d’un bon repas, la si vivante Place des épices en contrebas.

Addition moyenne : 150 Dh

Derb Aarjan, Place des épices – 05 24 38 16 09

Les nouveaux :

La Table du Palais

La Table du Palais

Déjeuner dans un vrai palais du 19e siècle, c’est ce que nous propose La Table du Palais récemment ouverte dans le quartier Mouassine. Accès aisé en médina, pour pénétrer dans un patio arboré de plus de 400 m2 et un riad entièrement rénové par des collectionneurs, dans le respect de son histoire… L’atmosphère d’époque du Palais Lamrani est désormais accessible pour le déjeuner, bercé par des morceaux choisis de jazz. Six chambres et suites, des terrasses aux vues sublimes, un salon à l’atmosphère feutrée où un piano à queue fait face à la cheminée… Le patio calme et verdoyant nous accueille pour des pauses déjeuners dans une ambiance d’époque. Tagines raffinés, salades marocaines revisitées et recettes d’ailleurs pour changer : le repas prend des airs de parenthèse intemporelle.

Du lundi au samedi midi. Entrée + plat + dessert : 250 Dh.

Palais Lamrani – 63, rue Sidi El Yamani Mouassine, Médina – 05 24 38 50 51

La Famille

La Famille

Quelle jolie découverte que ce petit restaurant/boutique ! Le cadre tout d’abord : un joli jardin sur deux niveaux aux arches blanchies à la chaux et au sol gris en ciment brossé. Ici et là fleurissent orangers, bougainvilliers et jasmins. C’est un peu la campagne en plein coeur de la médina. Côté cuisine, une carte végétarienne (et savoureuse !) qui change tous les jours en fonction du marché : dips servi avec du pain zaatar, pizzeta, salades, pâtes… Et des desserts à tomber ! Cet été, le restaurant devrait également être ouvert le soir (du jeudi au samedi) et proposer un barbecue de brochettes revisitées.

Comptez 50 Dh pour les dips, 40 Dh la pizzeta, 70 Dh les pâtes du jour et 35 Dh les desserts.

42 Riad Zitoun Jdid, Médina – 05 24 38 52 95

Latitude 31
Latitude 31

Voilà une adresse originale ! Au détour d’un derb de Riad Laarouss, une porte s’ouvre sur une très belle surprise. Très différent des riads que l’on a l’habitude de voir, celui-ci dispose d’un patio ensoleillé XXL aux murs d’enceinte exceptionnellement bas. Première originalité, on ne peut s’y attabler qu’en extérieur, pour le déjeuner, et le dîner dès que les soirées seront moins fraîches. Le carrelage et l’ameublement donnent le ton : nous sommes reçus ici dans un Maroc contemporain. Rien de trop avant-gardiste pour autant, juste un vent de modernité qui se savoure en toute simplicité. Le décor et l’art de la table sont en phase avec le menu, aux recettes marocaines revisitées. Pas de fioritures, lignes et saveurs sont épurées. Le repas est introduit par des amuse-bouches prometteurs, les assiettes étant aussi agréables à regarder qu’à déguster… Une adresse hautement recommandable ! Ouvert tous les jours de 12h à 19h.

Addition moyenne : 300 Dh

186, rue El Gza Arset Ihiri – Bab Doukkala – 05 24 38 49 34

 

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octobre 5, 2018

La semaine vue par Majda

Chers lecteurs,
J’espère que tout va bien et que le mois d’octobre a démarré dans les meilleures conditions pour vous. De mon côté, je vais bien même si le climat m’est incompréhensible. L’automne a décidé de bouder le Maroc et le tout puissant semble déterminé à nous cramer plus tôt que prévu. Lah Yester.

Ce lundi, nous apprenions l’arrestation de deux Espagnols et de cinq Marocains dans le cadre de l’affaire du Go-fast qui a coûté la vie à Hayat Belkacem sous les balles de la Marine royale. Les inculpés sont sous le coup de plusieurs accusations, dont « la traite d’êtres humains par des gangs criminels dans un cadre transfrontalier, entraînant la mort d’une personne et trois blessés ». Qui a donné l’ordre de tirer ? Qui a tiré ? Allahou a3lam ! Tout ce que l’on sait c’est que « selon des sources proches de l’enquête », dit-on, « les candidats à l’émigration clandestine étaient, semble-t-il, couchés sous une bâche et que le bateau a effectué une série de manœuvres dangereuses qui auraient mis en danger le navire de la marine ». Je tiens tout de même à préciser que cette version « très officielle » est arrivée trois jours après le drame et après l’emballement d’une opinion publique très en colère. Perso, je ne sais pas qui croire mais je suppose que ça sera là l’unique explication qu’on nous fournira et que les sept inculpés payeront très cher – et seuls – la mort de Hayat. L’hamdoullah. Circulez, il n’y a plus rien à voir.

Mardi, la loi sur les travailleurs domestiques est (enfin) entrée en vigueur. Les Marocains sont donc aujourd’hui dans l’obligation de déclarer leurs employés de maison tout en leur garantissant leurs droits, à savoir : un contrat de travail détaillant les tâches à accomplir, un minimum (et ridicule) de 60% du SMIG mensuellement, des congés payés, des jours de repos obligatoires, des travaux interdits aux moins de 18 ans et j’en passe. Si ce texte peut paraître un bon début dans la réglementation d’un métier fort ingrat, il semblerait que pour certains, il ne soit que la porte ouverte aux exagérations de leurs esclaves modernes. En effet, les sceptiques (très en colère) ne comprennent pas au nom de qui ni de quoi ces « bonnes, logées, nourries et blanchies », en d’autres termes « très avantagées », se voient accorder autant de « privilèges » (soupir !). J’ai même vu passer sur la toile plusieurs commentaires de personnes annonçant le licenciement de leurs domestiques « qu’elles aillent trouver du travail maintenant ou faire le trottoir ! », ont-ils pesté derrière leurs écrans. Bah voyons ! Il existe un réel problème dans la compréhension du travail domestique au Maroc, où culturellement, les femmes de ménage sont perçues comme une sorte de « propriété privée ». Mais que ces sombres faquins se rassurent ! Il est quasi impossible de vérifier si leurs temples se plient à ces nouvelles obligations alors s’ils veulent continuer à exploiter leurs « bonnes », qu’il en soit ainsi, mais qu’ils n’oublient pas que s’ils se font dénoncer ou démasquer, ils le payeront cher et c’est tout ce que je leur souhaite du plus profond de mes entrailles ! Amen.

Mercredi, alors que nous apprenions qu’un Muezzin s’est fait tuer par un homme jaloux de ne pas pouvoir faire l’appel à la prière à sa place (allez comprendre !), une autre affaire de meurtre a fait trembler la place de Lahdim à Meknès. La victime s’appelait Oumaïma et a été poignardée à vingt reprises par un amoureux éconduit qui, contestant le refus de la jeune fille de l’épouser, a préféré mettre un terme à son existence. Un drame qui a secoué une opinion publique déjà très remontée et qui réclame que justice, la vraie, soit faite. Pas question qu’un juge ait pitié de ce meurtrier et plus question de se taire ! Qu’il paye, et de préférence à perpétuité, les conséquences de ses actes. Point.

Jeudi, nous apprenions que la veille, l’escapade romantique parisienne de Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi et PJDiste assumé, a fait bondir la branche idéologique du parti de la lampe. En effet, le MUR a publié un communiqué (oui, oui, on fait des communiqués sur « ça »), accusant l’amoureux transit d’enfreindre les règles de la sainte Charia. « Après avoir enquêté (oui, vous avez bien lu, « ils enquêtent ») et écouté les explications de Mohamed Yatim, nous avons constaté qu’il avait commis des erreurs inacceptables. Il a, ainsi, transgressé certaines règles et limites concernant ses fiançailles. Il s’est comporté d’une manière indigne de son statut et a éveillé les suspicions à son encontre. Nous avons donc décidé de le lui notifier pour qu’il en tire les conséquences qui s’imposent » (Pchakh !). Vous l’aurez compris, l’heure est grave et Mohamed Yatim est au pied du MUR. Moi, honnêtement, je me fous, mais complet, de Yatim et de ses amours ! Toutefois, j’ai une excellente mémoire et je peux vous confirmer que Mohamed Yatim est un très mauvais menteur. En été, il était déjà au cœur de rumeurs disant qu’il était en passe de convoler en secondes noces, ce qu’il avait réfuté avec force en expliquant qu’il n’était pas polygame et que son avis sur la question (c’est à dire qu’il n’est pas pour la polygamie) n’a pas changé. Pourtant, depuis dimanche, il s’étale dans les médias en annonçant son divorce parce que sa femme – avec qui il a passé quarante ans de sa vie – et je le cite « a refusé que je prenne une seconde épouse ». Bref, même dans le mensonge, Mohamed Yatim est incompétent, c’est fatiguant !

Allez, je vous laisse et vous donne rendez-vous la semaine prochaine !

Par Majda El Krami

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octobre 1, 2018

Mort de Charles Aznavour après une longue et belle vie de bohème

Mort de Charles Aznavour après une longue et belle vie de bohème

Par   Michaël Naulin 

 

Mis à jour le 01/10/2018 à 15:02

Charles Aznavour en chansons

Charles Aznavour vient de nous quitter. Retour sur quelques unes de ses plus belles chansons.

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DISPARITION – Le légendaire artiste franco-arménien s’est éteint à l’âge de 94 ans. Avec des chansons telles que Emmenez-moi, Je m’voyais déjà ou La Bohème, l’éternel Charles Aznavour a traversé les époques, les générations et les frontières.

«Chanteur de variété le plus important du XXe siècle». C’est le titre attribué en 1988 à Charles Aznavour par la chaîne américaine CNN et leTimes. Plus de 1200 chansons dans sept langues différentes, des spectacles dans 94 pays et plus de 100 millions de disques vendus dans le monde entier. Mais aussi plus de 60 participations à des longs-métrages. Très discret sur sa vie privée, le chanteur – décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 94 ans – a été marié trois fois et a eu six enfants dont trois avec sa dernière femme Ulla avec qui il était marié depuis plus de 50 ans.
» LIRE AUSSI – La Bohème, Emmenez-moi, Hier encore… Les plus formidables chansons de Charles Aznavour

Icône de la chanson française, Charles Aznavour était une star mondiale, au point d’avoir son étoile sur le «Walk of Fame» à Hollywood en 2017. Soixante-dix ans de carrière en haut de l’affiche pour cette légende de la chanson française. Il revenait ces derniers jours d’une tournée au Japon, après avoir été contraint d’annuler des concerts cet été en raison d’une fracture du bras après une chute.

Charles Aznavour avait inauguré son étoile sur le Walk of Fame de Hollywood en 2017. FREDERIC J. BROWN/AFP

Ses premières années débutent comme un roman. Ses parents, Misha et Knar Aznavourian, viennent de Salonique, en Grèce. Son père est le fils d’un ancien cuisinier du tsar Nicolas II, sa mère appartient à une famille de commerçants arméniens de Turquie qui avaient fui le génocide de 1915. Charles Aznavour, à l’époque Varenagh Aznavourian, naît en France, le 22 mai 1924. Ses parents attendent à Paris un visa pour les États-Unis. Finalement, la France sera leur terre d’accueil. Son père mène une carrière de restaurateur et de patron de café laborieuse,  il préfère chanter.
» LIRE AUSSI – En direct: les réactions après l’annonce de la mort de Charles Aznavour
Encouragé également par sa mère, actrice, le jeune homme joue du violon dans les rues, entre à 9 ans à l’École du spectacle et se donne comme nom de scène «Aznavour». Rapidement, la chanson devient une évidence. Un certain Charles Trenet, devient son idole. À 17 ans, en pleine guerre, il rencontre un jeune compositeur fou de jazz, Pierre Roche. Le duo «Roche et Aznavour» commence à courir les cabarets. De cette collaboration naîtra notamment J’aime Paris au mois de mai.

Le «petit génie con» de Piaf

Edith Piaf venue féliciter Charles Aznavour après son spectacle à l’Alhambra à Paris le 9 octobre 1958. Rue des Archives/Credit ©Rue des Archives/AGIP

1945, période creuse pour les deux artistes, malgré un contrat d’enregistrement signé avec Jacques Canetti chez Polydor. L’année d’après, la rencontre avec Edith Piaf les relance. Elle les invite à la suivre pendant une tournée de deux ans en France et aux États-Unis. La chanson swing du duo ne s’impose pas vraiment en France, mais a du succès au Canada… Et Pierre Roche finit par s’y marier. La carrière solo d’Aznavour débute… difficilement.
Pendant huit ans, l’artiste travaille dans l’ombre de la chanteuse. «Le petit génie con» devient l’homme à tout faire de l’icône, alors au sommet de sa carrière. Il conduit la voiture, répond au téléphone, s’occupe des éclairages et du son pendant les tournées… De temps à autre, il lui présente une chanson qu’il a écrite, sans grand succès. Piaf lui répète qu’il ne percera jamais comme chanteur.
» LIRE AUSSI – Quelle est votre chanson préférée de Charles Aznavour?
Mais Aznavour persévère, s’accroche et écrit plusieurs chansons pour Gilbert Bécaud, Juliette Gréco, Patachou… Piaf elle-même fait un succès avec Jezebel.
En 1955, ses fossettes et son regard profond font leur première apparition à la télévision. Les mains dans les poches, l’air décontracté, presque désinvolte, Charles Aznavour entonneLe Palais de nos chimères:

1960 et la naissance de la star française et internationale

Aznavour est sur la voie du succès: la critique a beau ne pas croire en lui, le public commence à s’attacher. Sur ma vie, Parce que, Sa jeunesse, Au creux de mon épaule sont ses premiers succès.
Un début de carrière qui aurait pu se terminer tragiquement. À l’été 1955, le chanteur est victime d’un violent accident de voiture sur la route de Saint-Tropez. Hôpital, convalescence: plusieurs mois éloigné du métier, il doit tout reconstruire. L’année suivante, Charles Aznavour fait sa première à l’Olympia. Mais les critiques sont toujours virulentes sur la voix et le physique du chanteur. Des propos qui le blessent profondément et pourtant, les propositions de contrats s’enchaînent.

«D’autres ont réussi avec un peu de voix mais beaucoup d’argent, Moi j’étais trop pur ou trop en avance, Mais un jour viendra je leur montrerai que j’ai du talent.»
Charles Aznavour, Je m’voyais déjà

La légende Aznavour est née un soir de décembre 1960. À l’Alhambra, le grand music-hall près de la place de la République, à Paris, sa carrière se joue en une soirée. Après six chansons interprétées dans une atmosphère glaciale, l’artiste sort sa dernière carte: Je m’voyais déjà. L’histoire d’un artiste dont la carrière ne décolle pas. Charles Aznavour entonne le dernier couplet: «On ne m’a jamais accordé ma chance, D’autres ont réussi avec un peu de voix mais beaucoup d’argent, Moi j’étais trop pur ou trop en avance, Mais un jour viendra je leur montrerai que j’ai du talent.» C’est l’ovation. Un succès énorme et définitif: Aznavour ne quittera plus le haut de l’affiche, il a 36 ans.
La Bohème, La Mamma, Sa jeunesse, Toi et moi, Mes emmerdes, Non je n’ai rien oublié, Désormais, Les Comédiens, Emmenez-moi, Tu t’laisses aller… Charles Aznavour enchaîne les tubes et, en 1963, entame une carrière aux États-Unis. Il séduit les Américains, qui se pressent pour assister à sa représentation au Carnegie Hall de New-York. Près de 400 New-Yorkais sont présents dans la salle. Le chanteur alterne les chansons en anglais et en français. Une soirée qui marque le véritable point de départ de sa carrière internationale.

Aznavour au grand écran

En France, Aznavour devient une référence. Et quand, en 1989, il fait appel aux artistes français pour venir au secours de l’Arménie, son pays d’origine, qui vient d’être ravagé par un tremblement de terre, ils sont quatre-vingt-dix chanteurs et comédiens à se presser derrière le micro pour chanter Pour toi Arménie- le single sera vendu à un million d’exemplaires. En 1997, il est nommé officier de la Légion d’honneur.

«Un taxi pour Tobrouk», l’un des films références de Charles Aznavour. Les Archives du 7ème Art

Chanteur reconnu, Charles Aznavour aura aussi une carrière dans le cinéma avec 63 films au compteur. Si beaucoup ont été des nanars, il joue ses plus beaux rôles dans les années 1960: Tirez sur le pianiste de Truffaut, Le Testament d’Orphée de Cocteau, Un taxi pour Tobrouk de La Patellière, Paris au mois d’aoûtde Granier-Deferre… En 1968, la star internationale tourne son premier film en anglais: Candy de Christian Marquand avec Marlon Brando, Richard Burton et James Coburn. Il joue également en allemand, dans Le Tambour (1979) de Volker Schlöndorff qui obtient l’Oscar du meilleur film étranger. Héros dramatique, il tourne sous la direction de Claude Chabrol en 1982, Les Fantômes du chapelier dans le rôle d’un homme écrasé et réservé.
Aznavour compose de nombreuses musiques pour ses films, écrit le scénario de la comédie de Paul Boujenah, Yiddish Connection. Dans les années 1990, il se fait plus discret au cinéma, tournant principalement des téléfilms.

Aznavour, toujours et «Encores»

Huit kilos, c’est le poids de l’intégrale de l’œuvre d’Aznavour, sorti en 1996. Un imposant coffret de 33 CD en forme de colonne Morris qui donne toute la dimension de la carrière du chanteur.
Aznavour entre dans le XXIe siècle. Chaque tournée est alors présentée comme la dernière. En 2000, il annonce ses adieux, puis finalement fête ses 80 ans en 2004 au Palais des congrès, son port d’attache. L’année d’après, il entame une tournée d’adieu nord-américaine et poursuit ensuite cette dernière à l’international, en chantant en Asie, en Europe, en Océanie et en Amérique du Sud. Sa «dernière rentrée» était prévue en 2007. Mais chaque année, Aznavour savoure l’ivresse d’être en haut de l’affiche. 2009 est un nouveau marathon nord-américain.
» LIRE AUSSI – La dernière interview de Charles Aznavour au Figaro: «Chanteurs, soyez intellos, mais fermez vos gueules»
Un an plus tard, Charles Aznavour n’est toujours pas rassasié. Il sort Aznavour toujours, son 50ème album et enchaîne directement avec la tournée européenne Charles Aznavour en toute intimité. En 2013, on se souvient de son duo avec Johnny Hallyday sur le titre «Sur ma vie» à l’occasion des 70 ans de l’idole des jeunes. En mai 2015, il sort Encores, son 51e album, mais son 46e original. Auteur de nombreux volumes autobiographiques, le chanteur était passionné de littérature etconfiait en 2017, dans les colonnes du Figaro: «Je m’instruis, parce que j’en ai besoin pour mon travail, pas pour briller en société. Mon nom brille pour moi, c’est déjà assez emmerdant.»
En 2018, Charles Aznavour repartait à 93 ans sur la route des concerts. Après sept ans d’absence, il s’était produit dans six villes en France en janvier. Celui qui voulait chanter jusqu’à l’âge de 100 ans, devait effectuer une tournée en novembre à travers le monde.
● Duo avec Johnny Hallyday sur le titre «Sur ma vie» à l’occasion des 70 ans de l’idole des jeunes.

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Charles Aznavour, encore et Encores 

A propos de Charles Aznavour

Chanteur et acteur français. 
Né à Paris le 22 mai 1924. 
Décédé le 1 octobre 2018.

Michaël Naulin

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septembre 29, 2018

Whoopi Goldberg confirme qu’elle participera au reboot de « Sister Act » !

Un reboot de Sister Act est en préparation et Whoopi Goldberg l’a confirmé elle-même dans une interview à Good Morning Britain : elle sera de la partie.

Vos nonnes préférées sont de retour ! Dans une interview accordée à Good Morning Britain, Whoopi Goldberg a confirmé qu’un reboot de Sister Act était en préparation. Il ne s’agira donc malheureusement pas d’un troisième volet à proprement parler.
« Disney nous a fait savoir qu’ils allaient prendre une nouvelle direction avec ‘Sister Act’, a confié l’actrice américaine, reconvertie depuis quelques années en animatrice de télévision. Donc ça ne sera pas ‘Sister Act 3’ à proprement parler, mais une toute nouvelle plongée dans l’univers. J’imagine qu’ils me demanderont de faire une apparition et ça sera tout. » C’est déjà pas mal !

Un succès tonitruant

Le premier volet de « Sister Act », réalisé par Emile Ardolino, est sorti en 1992. Le film raconte l’histoire de Dolores Van Cartier, une chanteuse de cabaret témoin d’un crime et placée sous protection policière dans un couvent. Le film avait été l’une des comédies les plus rentables des années 90, engorgeant près de 231 millions de dollars de recettes.
Le deuxième volet, « Sister Act 2 », sorti dans les salles un an plus tard, avait reçu un accueil plus mitigé et des critiques très négatives.
Crédit photo : Sister Act/« Oh Happy Day ».

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septembre 27, 2018

RAM: Pourquoi les pilotes rejettent l’accord

ENTREPRISES

RAM: Pourquoi les pilotes rejettent l’accord

«Un désaveu de l’équipe dirigeante de l’AMPL», selon la compagnie

Les pilotes comptent élire un nouveau bureau pour reprendre les négociations

Pour Amine Mkinsi, président sortant de l’AMPL, «c’est au nouveau bureau de relancer les négociations avec les dirigeants de la compagnie. Quant à moi, je ne compte pas rempiler» (Ph. Jarfi)

«Non». C’est la réponse des pilotes de ligne envoyée au management de Royal Air Maroc. Un niet «catégorique» qui rejette en bloc l’accord paraphé en août dernier avec la direction de la compagnie. La décision a été entérinée suite à un référendum organisé par l’Association des pilotes de ligne (AMPL) ce mois-ci. Après dépouillement des votes exprimés, la majorité des pilotes se disent «contre» l’accord (359 ont voté: Non).
A peine une soixantaine des pilotes sont favorables (Oui). Par ailleurs, le dépouillement a relevé 5 votes blancs et 2 bulletins nuls. Ce nouveau rebondissement remet en cause la trêve actée fin août dernier. Ce qui n’exclut pas un nouveau feuilleton de perturbations.
Selon la corporation des pilotes, «c’est une décision démocratique qui respecte les avis de l’ensemble des pilotes. A présent, c’est au futur bureau (et donc président) qui sera élu en octobre prochain de reprendre les négociations avec le management pour trouver un nouvel accord qui arrangerait l’ensemble des parties». Pour rappel, le mandat de l’actuel bureau de l’AMPL, présidé par Amine Mkinsi, prend fin.
Le référendum électif du prochain président est programmé entre le 24 septembre et le 5 octobre. Une chose est sûre, le président sortant (Amine Mkinsi) ne compte pas rempiler pour un second mandat. Selon une source proche du management de RAM, «ce nouveau rebondissement est inquiétant. C’est d’abord un désaveu pour les membres du Bureau de l’AMPL.
Le rejet de l’accord annonce encore plus de tensions, un durcissement du bras de fer, voire la menace de nouvelles perturbations et annulations de vols. Ce qui renseigne sur la position d’une branche radicale des pilotes. Ce sont surtout les jeunes pilotes et co-pilotes qui rejettent l’accord, car ils se sentent lésés sur les valorisations des grilles des salaires, telles que convenues de commun accord, par rapport à leurs aînés, les commandants de bord».  
Pour rappel, sur la valorisation des salaires, la grille de l’accord oscille entre une augmentation de 5.175 DH nets pour les commandants de bord et 3.000 DH pour les copilotes (soit un différentiel de l’ordre de 2.175 DH nets).
Selon l’AMPL, «c’était clair dès le départ, la compagnie savait que l’accord paraphé en août dernier allait être soumis à un référendum. C’était d’ailleurs l’unique option pour trouver une voie de sortie». Le bras de fer qui a opposé l’été dernier le management de RAM aux pilotes avait, rappelons-le, causé de nombreuses perturbations et annulations de vols (en moyenne une douzaine par jour et ce, depuis le 18 juillet).
Ce qui s’était traduit par une grogne côté passagers voire des pertes chiffrées à coups de millions de dirhams, et un coup dur asséné à l’image de marque de RAM tant au Maroc qu’à l’international. Valeur aujourd’hui, «personne n’est en mesure de donner une estimation des chiffres exacts des pertes financières. Les chiffres avancés çà et là sont erronés voire surdimensionnés», tient à préciser Amine Mkinsi, président de l’AMPL.
Les pilotes n’excluent pas une sorte de «diversion» de la part de la compagnie pour gonfler les chiffres de l’impact afin de cacher les contreperformances et occulter les fragilités commerciales.
Les pilotes tiennent aussi à expliquer les soubassements et les zones d’ombres qui ont entaché ce mouvement atypique. Ils tiennent surtout à préciser qu’il ne s’agit nullement de «grève».
Mais plutôt une «astreinte» qui intervient après «un dialogue social chaotique» pour revenir aux fondamentaux tels que stipulés par la réglementation internationale de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale). Autrement dit, plus de flexibilité le week-end.  Selon RAM, ce n’est qu’un jeu de mots qui se cache derrière le vocabulaire.
Pour contextualiser le mouvement, les pilotes préfèrent revenir sur l’historique, notamment le Plan de restructuration de la compagnie en 2011, période où la RAM était au bord de la faillite. «Un plan où les pilotes ont joué un rôle prépondérant», tient à préciser l’AMPL. Elle en veut pour arguments, «les pilotes ont offert des reliquats de congés qui s’amoncelaient, consenti des efforts sur la formation des jeunes via une nouvelle structure, les repas…
L’effort global représente l’équivalent de 180 millions de DH, d’un seul coup». Mais le plus grand effort consenti par la corporation des pilotes porte sur «l’accroissement de l’effort et de la productivité. Autrement dit, accepter de faire des heures de vols en plus», tient à préciser Mkinsi.
«Nous étions en situation de sauvetage. Il fallait sauver vaille que vaille la compagnie», explique le président. Or, sur le plan quantitatif, l’on ne pouvait pas continuer à tenir ce rythme intense 7 ans plus tard, renchérit-il.
Les pilotes vont plus loin et benchmarkent leur productivité  avec les compagnies internationales. La règlementation internationale  est fixée à 900 heures, c’est le plafond. «Nous sommes 70% à faire plus de 830 heures de vol. Il n’y a aucune compagnie dans le pourtour méditerranéen, y compris les low cost, qui fait autant», insiste Mkinsi.
Sur un tout autre registre, qualitatif cette fois-ci, l’AMPL précise que la majorité des heures travaillées sont de nuit, avec des vols «pénibles». Car le hub de Casablanca est construit  de manière à faire l’Europe le jour et l’Afrique la nuit. C’est dire que «la pénibilité monte à son paroxysme», avec tous les aléas liés aux horaires de nuit, la météo, le risque, les épidémies, l’infrastructure,  des aéroports éloignés, le stress kérosène…
Après ces efforts qui se sont poursuivis 6 à 7 ans, à la fois sur le plan qualitatif que quantitatif, les pilotes ont décidé de revenir aux fondamentaux. En clair, respirer un grand coup! Sauf que le déficit d’effectifs de pilotes se creuse d’année en année depuis 2011.
                                                                     
«Populisme» autour des salaires?
Sur la question des salaires, qui fait polémique au Maroc, les pilotes disent qu’il faut nuancer ce débat «populiste» et comparer le comparable. Selon eux, l’on communique çà et là des chiffres farfelus qui induisent l’opinion publique en erreur. Pour relativiser cette question, «il faut benchmarker avec l’international, surtout des compagnies de la même taille, et ramener le salaire à la productivité».
Actuellement, RAM dispose d’une flotte de  55 appareils pour environ 550 pilotes (soit en moyenne 10 pilotes par appareil). «La question du sous effectif était prévisible et la compagnie n’a rien fait pour anticiper le renfort des pilotes. Du coup, l’effectif a été mal calculé et le déficit s’est creusé d’année en année. Aujourd’hui, RAM a besoin de 86 pilotes en CDD. Ce sont des pilotes étrangers que l’on va recruter en CDD. Et l’on n’en a pas trouvé. Jusque-là, nous n’avons que 19 recrues.
Les nouvelles recrues ont en moyenne 500 h de vols (ce qui correspond à 8 mois d’expérience). Elles seront payées à 85.000 DH nets, quel que soit l’horaire passé dans le cockpit. Et même à 85.000 DH, RAM n’arrive pas à trouver des pilotes», tient à préciser Amine Mkinsi. En général, la moyenne des salaires d’un commandant est autour de 110.000 DH. 
Les commandants de bord en fin de carrière, une petite minorité, flirtent avec les 160.000 DH. «C’est en général le revenu d’un commandant de bord en fin de carrière et sur le long courrier et surtout avec des heures supplémentaires», nuance une membre de l’AMPL. Et d’ajouter, il s’agit de commandants de bord qui travaillent 80 heures par mois sur un appareil de 3 milliards de DH.
Il faut dire qu’un jeune pilote qui démarre sa carrière à RAM, est en moyenne rémunéré autour de 55.000 DH nets. Ceci dit, en moyenne, un commandant de bord qui a une quinzaine d’années d’expérience (l’essentiel de l’effectif de RAM) perçoit  entre 100.000 et 110.000 DH pour 80 heures par mois (880 h/an).
«On ne peut pas comparer le revenu d’un pilote et donner des ordres de grandeur  avec le Smig. C’est du populisme et du non-sens. Le pilote marocain évolue dans une communauté internationale avec le quart du salaire déboursé dans les déplacements, mais il est loin de la fourchette pratiquée partout dans le monde», explique une femme commandant de bord.

Par Amin RBOUB | Edition N°:5357 Le 25/09/2018 |

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septembre 27, 2018

Citation du JOUR by the Riad Dar Khmissa MARRAKECH

“La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.”

de Jacques-Bénigne Bossuet

Extrait de Elévation à Dieu sur tous les mystères

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