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janvier 3, 2019

Marrakech réhabilite Ghabat chabab

RÉGIONS
Marrakech réhabilite Ghabat chabab
Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:5421 Le 27/12/2018 | Partager
165 millions de DH pour transformer ce parc de 200 hectares
Oliveraie, jardin botanique, promenade touristique… les composantes
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Marrakech, qui s’est mise au vert depuis une vingtaine d’années, détient le record national en termes d’espaces verts, pas très loin des normes mondiales (Ph. Mokhtari)

Ghabat chabab se refait une santé. Les travaux entrepris sur cette forêt, sise au cœur de la ville de Marrakech, devraient s’achever en 2019. C’est un des projets structurants du programme Marrakech, cité du renouveau, initié par le conseil communal et qui concerne le réaménagement de Ghabat chabab.

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Ce parc historique, connu aussi sous le nom d’Oliveraie de l’Indépendance, comprend un espace de 200 hectares d’oliviers entre la ville et les jardins de la Ménara qui sera entièrement réaménagé à travers 4 chantiers avec une enveloppe de 165 millions de DH. Le premier chantier concerne la réhabilitation des plantations avec la mise en place d’un système d’irrigation moderne et économe en eau en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour l’environnement.

La réhabilitation se fasse en restant scrupuleusement fidèle à l’esprit de ses concepteurs. Dans une seconde phase, il est aussi prévu l’aménagement d’un jardin botanique dans le parc qui va s’appuyer sur le riche passé naturaliste du site et proposer des collections de rares plantes.

Et pour profiter de l’ensemble de ces jardins, la ville va aménager une promenade touristique de 2 kilomètres, Nzaha, qui traversera le parc à l’image de Las Ramblas de Barcelone avec des kiosques d’animation, des ateliers de calligraphie, des petites galeries. Une fois ce parc réhabilité et utilisé par les Marrakchis, le taux de verdure par personne passera à 10 m2, pas très loin de la moyenne exigée par les normes mondiales.

Les différents conseils communaux ont fait des espaces verts une priorité. Ainsi en 15 ans plusieurs jardins publics de quartier ont été réhabilités et ouverts au public, de même qu’une quinzaine de nouveaux jardins ont été créés sur la route de la palmeraie, dans l’arrondissement de la Ménara, à Bab Ghmat, à Sidi Youssef Ben Ali…

En 2017, c’est un jardin délabré en plein centre de Marrakech qui a été confié à un collectif d’artistes qui l’ont transformé en un parc de sculptures monumentales conçues autour de la thématique du climat. C’est surtout d’une prise de conscience et d’une démarche proactive en matière environnementale en comparaison avec les autres régions qu’il s’agit.

En effet, la protection de l’environnement est devenue un leitmotiv à Marrakech et une cause défendue aussi bien par les élus que par les opérateurs économiques. Le privé a aussi mis la main à la poche avec de beaux projets, à l’instar des jardins fantaisistes Anima de l’artiste autrichien André Heller ou encore Les jardins secrets du quartier Mouassine dans la médina.

De notre correspondante permanente, Badra BERRISSOULE

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décembre 28, 2018

Au menu de ce 31 décembre 2018, vous retrouvez des saveurs de France à Marrakech

Pour célébrer le passage à la nouvelle année, le riad Dar Khmissa vous propose une soirée à l’ambiance romantique et intimiste.

Au menu de ce 31 décembre 2018, vous retrouvez des saveurs de France à Marrakech :

Cocktail de réveillon accompagné de ses canapés
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Jawhara de noix de Saint-Jacques façon Michel
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Notre célèbre trou berbère
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Filet de bœuf façon Khmissa en fête
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Farandole de desserts

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décembre 27, 2018

Tourisme à Marrakech

Mannée 2018 exceptionnelle 

Jeudi 27 décembre 2018 à 11h58

Marrakech a enregistré durant la période janvier-novembre 2018 plus de 2,4 millions d’arrivées, avec plus de 2,6 millions d’arrivées prévues à fin 2018 dans les établissements hôteliers classés. Les nuitées ont enregistré, de leur côté, plus de 7,2 millions durant la même période et il est prévu que ce chiffre grimpe pour atteindre plus de 8 millions de nuitées à la fin de l’année en cours.
Premier pôle touristique du Royaume, Marrakech a vécu en 2018 une année exceptionnelle en termes de flux touristiques, d’arrivées, de nuitées et de taux d’occupation.
Ces résultats positifs viennent confirmer la bonne santé de la destination Maroc en général et de la ville ocre en particulier.
En chiffres, Marrakech a enregistré durant la période janvier-novembre 2018 plus de 2,4 millions d’arrivées, avec plus de 2,6 millions d’arrivées prévues à fin 2018 dans les établissements hôteliers classés.
Les nuitées ont enregistré, de leur côté, plus de 7,2 millions durant la même période et il est prévu que ce chiffre grimpe pour atteindre plus de 8 millions de nuitées à la fin de l’année en cours.

Le taux d’occupation a grimpé de près de 6 points pour atteindre 58% et les opérateurs touristiques prévoient un taux d’occupation de 60% (+4 points) à la fin de cette année, alors que chez les grandes enseignes hôtelières, ce taux d’occupation augmente pour se situer entre 70 à 80%.
Tous les marchés traditionnels émetteurs de touristes ont connu une nette évolution.
Le nombre de touristes provenant des marchés français, allemand et espagnol par exemple ont connu une hausse respective de 14%, 25% et 52%. La même tendance haussière est à mettre du côté des nouveaux marchés émetteurs de touristes pour le Maroc tels le marché chinois ou de l’Europe de l’Est, qui ont enregistré des hausses de 100 à 300%.
Le tourisme interne qui fait partie des priorités des opérateurs du secteur, représente 30% des nuitées, soit le deuxième marché juste après la France.
Plus de basse saison
Ces performances ont valu à Marrakech le prix de la meilleure destination MICE (Meetings, incentives, conferencing, exhibitions) attribué par les Tours opérateurs espagnols et la Cité Ocre est restée pendant les 10 dernières années dans le Top 10 des destinations préférées des voyageurs publié par le site américain spécialisé “TripAdvisor”.
“On est satisfait de ce success-story mais au vu de ses atouts, Marrakech peut mieux faire”, s’est réjoui le directeur du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech, Abderrahim Bentbib, qui attribue ces bons résultats en premier lieu à une synergie entre le CRT, l’Office national marocain du tourisme (ONMT), le Conseil régional de Marrakech-Safi, la Commune de Marrakech et les autorités locales.
Dans une déclaration à la MAP, il a relevé que ces bonnes performances sont dues aussi au développement de l’aérien, avec 22 vols supplémentaires à destination de Marrakech en 2018.
De nouveaux pays de l’Europe de l’Est tels que la Roumanie, la Pologne et la République Tchèque sont désormais connectés au niveau aérien à la ville ocre, en plus de vols supplémentaires sur l’Allemagne, la Suisse et la France entre autres, a-t-il indiqué.
A cela vient s’ajouter un troisième élément à savoir “l’explosion de l’événementiel” sur le plan qualitatif et quantitatif, a-t-il insisté.
La 8è édition du Sommet “Africités”, le 11è Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD), le Pacte mondial sur la migration, le Festival international du film de Marrakech, sont des méga-événements parmi d’autres que la ville a abrités, en plus d’autres séminaires, congrès, forums et festivals à caractère scientifique, médical, culturel, politique et sportif, a-t-il expliqué.
Le volet événementiel et MICE a permis à Marrakech de remplir les saisons connues auparavant comme des périodes “creuses”, a estimé M. Bentbib, qui a fait remarquer qu’il n y a plus en réalité de saisons creuses à Marrakech, il y a seulement des saisons moyennes et de hautes saisons.
Les segments événementiel et nature à développer
L’explosion de l’événementiel, a-t-il poursuivi, a poussé le CRT à réfléchir sur la question de la création d’un parc d’exposition, qui sera une véritable structure devant abriter les méga-événements.
En parallèle, le CRT travaille pour la mise en place d’un “Marrakech Convention Bureau”, une structure dédiée à la promotion du tourisme des congrès et de l’événementiel, a-t-il enchaîné.
Les bonnes performances du secteur sont dues également à l’amélioration de l’attractivité de la destination (aéroports, espaces verts, transports, création d’une multitude de musées) grâce à la synergie des efforts de tous les intervenants, dont le Conseil régional et la Commune urbaine de Marrakech.
Et de faire savoir que le CRT travaille aussi sur le segment “nature et aventure”, qui est un véritable gisement, où la province d’Al Haouz est très bien positionnée.
Dans ce cadre, M. Bentbib a appelé à réfléchir au développement de ce segment afin que les populations locales, notamment les jeunes et les femmes, puissent bénéficier des revenus de ce “tourisme solidaire”, qui constitue la meilleure garantie de la durabilité et de la pérennité du tourisme.
Optimisme pour 2019
Concernant l’année 2019, le directeur du CRT a soutenu qu’elle s’annonce sous de bons auspices, faisant savoir que la grande majorité des opérateurs touristiques sont optimistes et confiants quant aux perspectives de développement du secteur durant l’année prochaine.
Dans ce sens, il a fait remarquer que les objectifs stratégiques de 2022 confirment Marrakech et sa région comme une véritable “Marque mondiale” en tirant profit des atouts de la région Marrakech-Safi (montagnes, mers, arrière-pays entre autres).
“Nous aspirons atteindre d’ici 2022 un taux d’occupation de 70% en moyenne et figurer sur la liste des Top 20 des meilleures destinations mondiales”, a-t-il relevé.
S’agissant du plan d’action 2019, M. Bentbib a noté que tous les acteurs concernés ont convenu de la nécessité de travailler davantage sur le digital et sur les nouvelles technologies d’information et de communication pour une meilleure promotion de la ville rouge.
Marrakech a tous les atouts pour ensorceler les visiteurs : hospitalité des habitants, gastronomie labellisée, patrimoine culturel, artistique et architectural préservé, des endroits pleins de charme, artisanat, offre étendue de greens faisant de la cité ocre une destination golfique et un arrière-pays envoûtant.
La cité ocre est aussi une destination touristique qui est à la portée de toutes les bourses et de toutes les classes sociales.
(MAP) 

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décembre 1, 2018

Revivez la cérémonie d’ouverture de la 17e édition du FIFM

Revivez la cérémonie d’ouverture de la 17e édition du FIFM
Le FIFM revient en force après un an d’interruption.
Par Salma Khouja

FIFM/SIFE ELAMINE
CINEMA – Le rendez-vous que les cinéphiles Marocains attendaient. Ce vendredi 30 novembre a marqué le “comeback” du Festival International du Film de Marrakech. Un évènement qui fait un retour sous le signe de la nouveauté. Nouveau coordinateur, nouveau directeur artistique…

Ali Hajji, coordinateur du festival, a d’ailleurs lui même insisté, sur le tapis rouge, sur les innovations de cette année, notamment les séances “Conversations avec…”, les Ateliers de l’Atlas, dédiés aux professionnels du cinéma, et la projection de sept films marocains…

Du neuf également dans la sélection presque entièrement constituée de premières ou secondes oeuvres: “Un cinéma osé et de qualité avec un niveau de maîtrise assez impressionnant”, explique le directeur artistique du festival, Christoph Terhechte. Une sélection qui compte cette année 6 femmes sur les 14 films sélectionnés. Une parité presque atteinte.

La parité a cependant été largement dépassé du côté du jury. Présidé par James Gray, habitué du festival dont il était déjà membre du jury en 2016, il est composé cette année de cinq femmes et quatre hommes.

Un jury majoritairement composé de femmes
James Gray est ainsi accompagné cette année par l’actrice indienne Ileana d’Cruz (Barfi!), la cinéaste marocaine Tala Hadid (House in the fields), la cinéaste et plasticienne libanaise Joana Hadjithomas (Je veux voir), l’actrice américaine Dakota Johnson (Bad Times at El Royale, Suspiria, La trilogie Fifty Shades) et la réalisatrice britannique Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin, A Beautiful Day).

L’acteur allemand Daniel Brühl (Good Bye Lenin!), le réalisateur français Laurent Cantet (Entre les murs – Palme d’or 2008) et le réalisateur mexicain Michel Franco (Les Filles d’Avril) complètent le jury de l’année 2018. Daniel Brühl dont la galanterie n’est pas passée inaperçue pendant la cérémonie d’ouverture, quand ce dernier a aidé sa collègue Ileana d’Cruz à accéder à l’estrade.

Dakota Johnson était l’indéniable touche glamour du tapis rouge cette année. L’actrice a pour l’occasion arboré une robe à bretelles rose pale Gucci, marque dont elle est l’ambassadrice.

Le tapis rouge a également vu défiler acteurs marocains et égyptiens. La superstar égyptienne Youssra a notamment ravi le public en prenant de nombreux selfies avec la foule présente devant le palais des congrès.

Le cinéma est la chose la plus proche d’une fenêtre à une autre conscience
Au cours de son discours, le président du jury, James Gray, n’a pas manqué de faire référence à l’administration Trump et la réputation actuelle des Américains à travers le monde. “En tant qu’Américain, j’ai la responsabilité d’au moins essayer de représenter notre meilleur côté. Celui ouvert aux autres, plein d’espoirs et éclairé. Pour moi, le cinéma est la chose la plus proche d’une fenêtre à une autre conscience”.

FIFM/SIFE ELAMINE
Le festival a, comme à son habitude, inauguré cette édition avec la projection d’un film inédit au Maroc. Cette année c’est Julian Schnabel et son “Eternity’s Gate” qui a ouvert de le bal.

Un film qui raconte les dernières années de la vie Van Gogh, sa descente dans la folie mais aussi sa fièvre créatrice.On appréciera l’ironie dans la projection d’un film ayant comme sujet l’archétype même de l’artiste maudit reconnu après sa mort, devant une foule d’artistes reconnus et célébrés de leur vivant.

“Eternity’s Gate” est porté par un Willem Dafoe habité et une pléiade d’acteurs américains (Oscar Isaac) et européens (Mathieu Amalric, Rupert Friend, Mads Mickelsen, Emmanuelle Seigner, Vincent Perez, …). Filmé caméra au poing, le film délivre une vision inédite de l’artiste, au plus près des visages et des oeuvres, marqué par de longues scènes de dialogue.

Willem Dafoe excelle dans le film avec une performance qui en fait déjà un des noms les plus cités pour l’Oscar du meilleur acteur.

La projection semble confirmer le virage “auteur’ pris par le festival ces dernières années. “Avant, on nous disait que c’était des strass et des paillettes et maintenant on prouve que l’on est capable de faire les deux”, expliquait déjà en 2017 le directeur du Centre cinématographique marocain, Sarim Fassi-Fihri, au HuffPost Maroc.

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novembre 10, 2018

Tour de Dromadaire dans la palmeraie de Marrakech


L’expérience d’un tour de chameau dans les palmeraies de Marrakech. Voir la façon traditionnelle de la vie que vous roulez à travers les villages voisins. Profitez d’une pause pour essayer le thé de style marocain le long du chemin, comme vous détendre…

Service de prise en charge

Ramassage des hôtels et des riads à Marrakech. Si votre riad est dans la médina, l’emplacement de ramassage sera l’endroit accessible le plus proche du riad.

Points forts

Profitez d’un tour de chameau une heure dans la palmeraie

Traversez les villages voisins et d’obtenir un aperçu de la vie locale

Arrêtez-vous pour une pause pour savourer un thé traditionnel marocain

Description complète

Les palmeraies de Marrakech sont l’endroit idéal pour obtenir loin de tout et d’explorer les environs pittoresques de la ville rouge. Profitez de l’expérience d’un tour de chameau 1 heure à travers les bosquets verts et la campagne autour du site.

Au cours de cette 2 heures d’aventure votre promenade vous emmènera aussi à travers les villages voisins et vous aurez l’occasion de découvrir le mode de vie traditionnel des populations locales.

En chemin, vous vous arrêterez pour une pause avec un peu de temps pour se détendre et profiter d’un délicieux thé marocain et admirer les vues de ce cadre charmant.

Bon à savoir

• Assurez-vous de porter des chaussures confortables et des pantalons longs

• Ne pas oublier d’apporter un écran solaire et un appareil photo

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novembre 9, 2018

La semaine vue par Majda

Fantasmes collectifs et Maghreb United : Un couscous sans légumes ni merguez
Fantasmes collectifs et Maghreb United : Un couscous sans légumes ni merguez
Source : LesInfos.ma 09/11/2018 15:05

Chers lecteurs,
J’espère que vous allez bien et que ce froid de canard n’affecte pas votre moral. Moi, je me sens relativement bien même si les matinées finlandaises du Maroc commencent à sérieusement m’agacer. J’en ai un peu ras-les-chaussettes d’ouvrir les yeux en pleine nuit en me demandant ce que j’ai bien pu faire au bon Dieu pour mériter un tel châtiment. D’accord, j’exagère, mais je suis une native des années quatre-vingts et une grande partisane du GMT + rien du tout. Voilà, merci.

Lundi, pendant que notre gouvernement – l’éternel indécis aux mesures rapides et brouillons – reportait l’entrée en vigueur du nouvel horaire des écoles au 12 novembre au lieu du 7 novembre initialement annoncé (je préfère n’émettre aucun commentaire là-dessus tant il serait prévisible), du côté du canton de Genève un sketch, pas très drôle, se jouait au sein de l’ONU. En effet, les membres de l’organisation internationale procédaient à « l’examen de la situation des droits de l’Homme en Arabie Saoudite » (une phrase dont les paradoxes ne sont plus à souligner, vous en conviendrez) et plusieurs états – parmi lesquels des alliés de la pétromonarchie – ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis d’une Arabie Saoudite qui n’en fait qu’à sa tête. Et la guerre au Yémen figure désormais parmi les principales préoccupations de l’ONU. C’est tristement risible, il aura fallu que les Al Saoud exécutent un journaliste et que l’opinion internationale s’indigne pour que l’ONU daigne ouvrir les dossiers de ce pays dont les dirigeants sont à la fois bêtes et méchants. Et cette fois-ci les millions de dollars que l’Arabie Saoudite envoie au Yémen depuis plusieurs mois pour « sauver l’économie Yéménite » (oui, oui, vous avez bien lu. C’est comme si vous tiriez une balle dans la tête de quelqu’un tout en essayant instantanément de stopper l’hémorragie de vos crasses mains en lui murmurant « ne t’inquiète pas, je vais te sauver la vie ») ne suffisent plus. Aujourd’hui, les états-membres réclament une solution politique au conflit. Point. Quatre ans et plusieurs scandales plus tard, il était temps. Bref, en plus de la guerre au Yémen, l’Arabie Saoudite est sommée – entre autres – de garantir la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits et faire cesser immédiatement les emprisonnements et les arrestations arbitraires, de déclarer un moratoire sur la peine de mort en vue de son abolition, de poursuivre les réformes visant à réduire l’écart de droits entre les femmes et les hommes et d’assurer une prise en compte pleine et entière du droit international humanitaire. Rien que ça. C’est Bandar Al Aiban, représentant de la délégation saoudienne et président de la Commission des droits de l’Homme à l’ONU (sans commentaire), qui a du se marrer. Moi en tout cas, je suis « pliée ». Next.

Mardi, le discours du roi à l’occasion de la Marche verte a été l’événement marquant du jour. Contre toute attente le monarque a décidé de tendre la main à nos voisins algériens en proposant un « dialogue direct et franc » afin de « dépasser les différends conjoncturels qui affectent les relations entre nos deux pays ». Un changement de ton qui a autant étonné ici que chez nos voisins. Mais si de notre côté, on salue « naturellement » cette belle tentative de réchauffement des relations et que nos télévisions parlent désormais de « l’Algérie sœur et voisine », du côté des médias algériens, l’heure est à la méfiance et aux analyses quelque peu paranoïaques. Tout en saluant un changement de ton radical et un discours nouveau, les journaux de nos voisins s’interrogent tout de même sur le choix du timing et les intentions de Rabat. En effet, à un mois de la reprise des négociations avec le Front Polisario sur la question du Sahara, pour nos voisins le gant de velours enveloppant la perche royale cacherait en réalité une main de fer. En tout cas, loin de ce brouhaha quasi-incompréhensible le gouvernement algérien n’a pour le moment pas réagi… Le couscous royal restera donc sans merguez pour le moment. Tant mieux pour notre met favori et tant pis pour les fantasmes nourris par les deux peuples otages de règlements de comptes politiques et de rancunes tenaces.

Mercredi, tandis qu’une vidéo assez déconcertante – montrant une chanteuse de chez nous chantonner l’hymne national de la voix d’un mammifère herbivore que je ne nommerai point – faisait un bad buzz monumental (quelle idée d’interrompre un match de football pour « ça » !), les lycéens de notre pays se soulevaient contre le changement d’heure qui leur a été infligé par le gouvernement (vous savez, l’indécis aux mesures rapides et brouillons, cité plus haut). Accusant le ministère de l’Éducation nationale de leur compliquer (davantage) la vie ainsi que celle de leurs parents, les élèves ont manifesté leur colère. Mais bon, des ados révoltés, le département de Saïd Amzazi n’en a rien à secouer. Le même jour, il a donc diffusé un communiqué expliquant que les mouvements de protestation ne concernaient que quelques « cas isolés » et que les élèves avaient « fini par être dispersés après l’intervention des équipes pédagogiques de la plupart des établissements ». Voilà tout. Tu arrives plusieurs semaines après la rentrée chambouler les horaires des élèves et de leurs parents, ils manifestent, tu minimises, tu disperses et c’est réglé… ou presque.

« Presque » parce que le jeudi, les « cas isolés » de Saïd Amzazi se sont quelque peu généralisés et plusieurs élèves ont tout simplement boycotté leurs cours pour protester contre le maintien de l’heure d’été. De Fès à Meknès en passant par Safi, les classes étaient désespérément vides et les adolescents tenaient des sit-in devant les préfectures et les académies du ministère de l’Éducation nationale. Un comportement qui a laissé le ministre de l’Éducation nationale pour le moins pantois. Dans une déclaration aux médias, le ministre a ainsi déclaré ne pas comprendre la nature des revendications des élèves et que ce changement d’horaire a été décrété par le gouvernement et non pas par sa personne. Ah. Au temps pour eux, ils devraient changer d’endroit de sit-in, les voilà prévenus.

Et aujourd’hui, pour finir sur une note d’espoir et loin de tous ces fantasmes farfelus, un mouvement intitulé « Fik Lberd, Hak Khoud » (littéralement « Tu as froid, tiens, prends ») sera lancé à 16 heures sur le boulevard d’Anfa, à Casablanca. Le but est de suspendre des vêtements sur les branches des arbres pour les mettre à disposition des plus démunis en ces temps hivernaux. Cette initiative citoyenne aura aussi lieu dans plusieurs villes du royaume et de nombreux participants ont d’ores et déjà répondu à l’appel de l’association « Marocains pluriels ». Alors, chers lecteurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire de tous vos vêtements « encombrants » ! De rien.

Allez, je vous laisse et vous donne rendez-vous la semaine prochaine !

Par Majda El Krami

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