UNE FRAGILE POÉSIE CAMILLE LEPAGE, LEILA ALAOUI
Du
Jeudi 03 mai
19:00
Au
Samedi 28 juil.
19:00
Commissaire d’exposition : Guillaume de Sardes
Camille Lepage et Leila Alaoui ont choisi de témoigner de la dureté du monde à travers la photographie. Cet engagement leur a coûté la vie. Camille Lepage est décédée en mai 2014, alors qu’elle faisait un reportage sur l’exploitation diamantaire en République centrafricaine ; Leila Alaoui en janvier 2016 au Burkina Faso, où elle réalisait une série d’images pour Amnesty International. La première avait vingt-six ans, la seconde en avait trente-trois. L’une et l’autre sont mortes par balles.
En dépit d’une vie écourtée, les deux jeunes femmes ont eu le temps de laisser derrière elles une œuvre. Des photographies souvent difficiles à regarder, parce qu’elles témoignent de tragédies. Camille Lepage, photojournaliste engagée, a documenté les conditions de vie difficiles des populations dans les Monts Nouba au Soudan, au Soudan du Sud et en République centrafricaine. Leila Alaoui s’est elle intéressée aux déshérités de Jordanie et du Maroc, ainsi qu’aux réfugiés syriens au Liban.
Au fil des images, des exilés, des morts, des blessés, des malades, des estropiés, des enfants souvent. La réalité crue. Mais il est frappant que Camille Lepage et Leila Alaoui aient su aussi saisir au milieu de ce chaos de brefs instants de délicatesse, des moments fragiles de poésie.
L’exposition rend hommage à deux jeunes femmes qui ont su saisir la beauté dans ce qu’elle a de plus inattendu parce qu’elle était aussi dans leur regard.
Vernissage le 3 mai à 19h : lors de la Journée Internationale de la liberté de la presse
En partenariat avec :
L’or rouge du Maroc, le safran, fait l’objet d’une exposition réalisée par le photographe Jean-Luc Petit. A découvrir dans l’enceinte du Musée Boucharouite,
tous les jours, sauf dimanche, de 9H30 à 18H00
du 1er octobre 2016 au 7 janvier 2017.
Azbest 107, derb El Cadi
safran1.jpg«Le dos courbé, la tête couverte de foulards aux teintes vives, par dizaines les femmes s’activent… Près d’elles déjà s’emplissent du délicat crocus les paniers d’osiers colorés. Des abeilles virevoltent, avides de partager cet odorant festin floral.»
Jean-Luc Petit avec les mots d’Anne Chauveau
https://www.facebook.com/musee.boucharouite/
http://www.lacollectionberbere.com/
C’est le type de reconnaissance dont rêvent tous les photographes. Chaque année, le magazine “National Geographic” décerne son prix aux plus belles photographies prises partout dans le monde. En tout, des milliers de clichés sont soumis au jury qui doit faire un choix draconien, quand on voit la qualité du travail des photographes qui participent au concours.
Plusieurs catégories sont mises en place (nature, vie animale), et c’est une photo prise à Marrakech, et plus précisément à la medersa Ben Youssef, qui a gagné le premier prix dans la section “ville”. Ce cliché est l’oeuvre du photographe japonnais Takashi Nakagawa, originaire de Tokyo: “Marrakech est un endroit excitant à visiter pour n’importe quel voyageur. Mais j’en avais assez des rues bondées et des gens qui me demandaient de l’argent, donc je cherchais à me reposer. Même s’il y avait beaucoup de monde à la medersa Ben Youssef, c’était toujours plus tranquille qu’à l’extérieur. Soudain, un reflet parfait est apparu sur le bassin à côté duquel je me reposais”, a expliqué le gagnant.
Son cliché montre un homme vêtu d’une djellaba passer aux abords du bassin situé au centre de la cour de la medersa. Son reflet ainsi que le bâtiment se reflètent parfaitement sur la surface auxquels se mêlent les motifs du carrelage installé au fond du point d’eau. Le résultat est pour le moins fascinant.
HuffPost Maroc | Par Mathieu Albertelli